L’association

Prisme est une association dirigée par des étudiant.e.s et ancien.ne.s étudiant.e.s du Master Soin éthique et santé de l’université de Bordeaux-Montaigne, créée en 2021. Ce master s’intéresse au monde du soin, de la santé publique et de l’art médical. Il réfléchit ces objets selon une méthodologie et des outils conceptuels inscrits dans la philosophie morale et politique et la philosophie des sciences. 
Soignant.e.s, médecins, éducateur.ice.s, cadres, mais également philosophes intéressé.e.s par la philosophie du soin, nous nous questionnons sur l’éthique de nos pratiques dans un système de santé dégradé par une gestion néolibérale, chamboulé par des progrès technologiques qu’on ne sait plus comment penser, traversé par des questions de société qui sont le miroir de nos visions de l’humain et du monde. 
Nous avons besoin d’espaces de pensée critique où peut s’élaborer un travail de recherche sur des questions qui sont délaissées par des approches gestionnaires et réductrices. Nous avons à cœur de soumettre nos réflexions à l’épreuve de l’examen rigoureux des arguments et au débat contradictoire, dans un esprit démocratique et égalitaire. 
L’association soutient et fait vivre ces espaces en accompagnant les étudiants (tutorat, deux résidences d’écriture par an) et en organisant des événements dont le colloque annuel du Master (édition 2023 : « Soigner le commun » ; édition 2024 : « Institutions sous pression »). La création d’un séminaire de recherche est également en projet.
C’est une activité qui est réalisée bénévolement par les ancien.ne.s étudiant.e.s, qui sont en activité professionnelle et ont des lieux de résidences dispersés dans le grand Sud-Ouest.
C’est une activité qui, bien que reconnue et accueillie par l’université, s’exerce sans subventions, dans une marge autorisée, sur le bord de l’institution. 
C’est une activité qui, par son engagement du côté de l’approche philosophique, du côté des soignant.e.s malmené.e.s, du côté des luttes contemporaines contre la destruction des solidarités et du vivre ensemble démocratique, a besoin d‘une indépendance économique lui permettant de garder sa liberté de penser.